À une époque où la Réforme luthérienne se répand dans toute l'Europe, ses fresques et ses toiles ont orné les plus beaux édifices vénitiens, du palais des Doges à la basilique San Giorgio Maggiore en passant par la Scuola Grande di San Marco, l'une des plus riches confréries de la ville. C'est au métier de son père, teinturier, que Jacopo Robusti doit son surnom de «Tintoretto». Né il y a cinq siècles (en 1518 ou 1519) et mort en 1594 dans l'une des plus prospères cités de la péninsule italienne, le peintre se démarque de ses aînés Michel-Ange, Raphaël et Titien - dont il fut l'élève - par son esprit rebelle, son goût pour l'esquisse et les compositions bibliques, spirituelles et poétiques.